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témoignages

Le mot de Guy Vassal, auteur de la pièce

 

Depuis 1982, c'est la troisième fois que ma pièce "Le Roi d'Araucanie" est montée par une troupe professionnelle. La création à laquelle je viens d'assister par la compagnie "Par les Temps qui courent" est pour moi, sans conteste, la meilleure avec des comédiens et musiciens de très haute qualité. C'est Pierre Orma qui à l'époque avait attiré mon attention d'auteur sur le personnage périgourdin fantastique de Tourtoirac, Antoine de Tounens. Et, venu l'autre jour, assister à l'excellente première du "Roi d'Araucanie" à laquelle était également présente la majorité de population de Tourtoirac, je me suis rendu le lendemain au cimetière pour m'incliner sur la tombe de Pierre Orma et lui dire: "Tu avais raison, Pierre, et ceux qui te succèdent, par les temps qui courent, en vrai concept de théâtre populaire en Dordogne, viennent de faire revivre, ô combien, le héros non seulement de Tourtoirac mais de tout le Périgord du 19ème siècle.

Tomasz Ryba, journaliste et chroniqueur culturel à France Bleue Gascogne

 

«Le Roi d’Araucanie», en un mot: royal! Du mouvement et de l’ingéniosité dans la mise en scène, une musique et des bruitages recherchés, travaillés, le jeu des comédiens… on en oublie qu’ils jouent! Et là, ce ne sont que quelques éléments frappants parmi tant d’autres dans cette pièce. Sans dévoiler les surprises de la mise en scène, le spectateur est au centre de l’histoire. Une entrée en matière musicale et festive nous entraine au XIXème siècle pour relater l’histoire d’Antoine de Tounens. Ce périgourdin devient roi dans une province d’Amérique du Sud: Arauco. Cette histoire vraie nous interroge sur l’obsession de l’homme et sur nos rêves. Dépaysement total à tous les niveaux. Une réussite.

Jean-Pierre Denis, cinéaste

 

J’ai assisté à la représentation du «Roi d’ Araucanie» à Tourtoirac, je voulais vous faire part de ma satisfaction de spectateur et vous féliciter pour votre adaptation de la pièce de Guy Vassal. Votre mise en scène très rythmée et inventive, le jeu des acteurs (Jean-Marc Foissac et Emilie Esquerre excellents), la façon dont vous conjuguez les langues, font que vous évitez l’écueil de l’Historique pesant ou celui de la pièce «régionaliste». Vous offrez là un spectacle qui d’évidence a un potentiel et beaucoup d’atouts pour plaire au public, bien au-delà de Tourtoirac. Les réactions, ce que j’ai pu sentir autour de moi à la fin de la représentation le confirment. Pour une première, c’est un vrai beau travail qui, en quelques représentations et quelques ajustements (sur un ou deux moments moins essentiels pour l’histoire et le propos), devrait trouver sa plénitude. J’y ai retrouvé, en termes de plaisir et dans la veine, quelque chose des spectacles du «Théâtre du Soleil».En vous souhaitant le succès que doit rencontrer cette pièce.

 

Laurie Sgrazzutti, metteure en scène et comédienne et Jacques Gaume, infirmier

 

L’histoire d’Orélie-Antoine de Tounens a fait le tour du monde grâce à l’illustre récit de Bruce Chatwin «En Patagonie» (1977). Il a donné lieu à grand nombre d’études en Amérique du Sud et il est mentionné dans les guides de voyage du Chili et d’Argentine. Et c’est à croire que le Périgord l’a oublié. C’est pourquoi l’initiative de raconter la vie de «ce cadet de Gascogne, ce Cyrano de Tourtoirac qui a, comme l’autre son voisin de Bergerac, donné sa vie pour des rêves» (Saint Loup) est pour nous exemplaire. La représentation à laquelle nous avons assistée, était à ce titre très émouvante. Donner une nouvelle vie à cet homme, rappeler à notre mémoire ses aventures hors du commun sont, nous semble-t-il, une des raisons d’être du théâtre et raisonne dans la vie de chacun. Sans compter que le public local s’était déplacé en nombre, ce qui est rarement (et malheureusement) le cas lors de spectacles décentralisés. Certes, il s’agissait d’une première, en plein air de surcroît, avec des conditions techniques minimales et la fragilité inhérente à ce genre d’exercice, mais on sait la marge de progression des spectacles à qui on donne leur chance. Aujourd’hui sur France Culture, Georges Banu, célèbre historien et critique de théâtre, qu’on interrogeait sur le metteur en scène anglais Simon Mac Burney qui présentait son spectacle au Festival d’Avignon In, répondait: «son spectacle progresse. Des amis l’ont vu à Londres et à Vienne, et à Avignon il semble se révéler». Et de citer également le cas de Jean Vilar, dont un des spectacles avait été fort mal reçu à Lyon et encensé à Avignon. Le théâtre est un moment de partage, et ce partage pour nous a eu lieu lors de la représentation de Tourtoirac, et si ce public a été touché, pourquoi pas un Autre… Comment penser la démocratisation de la Culture sans être ouvert à des spectacles comme celui-ci qui parle d’un territoire d’origine (le Périgord) et ouvre sur le monde, qui informe sur l’histoire sans endoctriner, qui rend hommage, sans apitoiement ni caricature, à ce Marco Polo de Dordogne, dont les aventures sont susceptibles de réveiller chez le spectateur d’aujourd’hui l’étincelle de l’espoir et du possible.

Patrick Ratineaud, élu à la communauté de communes du Périgord Nontronnais, commission culture au bureau du Parc Naturel Régional Périgord Limousin

 

Pièce touchante, acteurs impressionnants, mise en scène originale en même temps que de circonstance (j'avais connaissance de l'oeuvre de l'auteur), scènes osées (Oui: il faut oser démarrer une pièce de théâtre en occitan en 2012!!! même si mon voisin et ami hollandais a parfaitement compris le contexte par la suite, sans que j'aie besoin de lui faire une traduction systématique...) mais parfaitement dans le contexte. De tels spectacles sont à reproduire... à ce propos j'espère qu'il sera joué d'autres fois, et pas seulement ponctuellement...

Benoît Obé, artisan d'art

 

Passionné depuis de longues années par Antoine de Tounens, que j'ai découvert grâce à Jean Raspail, je suis allé à Tourtoirac voir «Le Roi d'Araucanie» de Guy vassal, mis en scène par Frédéric Laroussarie, un peu inquiet. Je dois dire que mon inquiétude s'est vite dissipée, ce spectacle modeste dans les moyens ne l'est pas dans l'invention et la puissance. J’ai personnellement voyagé du Périgord à la Terre de Feu avec un réel plaisir dû aux acteurs formidables et une mise en scène inventive, merci à eux.

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